Confrérie des Tabliers Noirs du Haut Poitou

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XIII ème Chapitre : le canard

Histoires du vignoble


15 novembre 2003

Présentation par le Grand Maître, François ROBIN

Je me permets de vous rappeler ici qu’avant d’arriver dans le Poitou, ce palmipède de la famille des anatidés, a été domestiqué en Chine voilà plus de 4000 ans.
Il occupe d’ailleurs toujours une place de choix dans la culture et dans la cuisine chinoise. J’en veux pour preuve le constat du philosophe TCHOUANG TSEU qui me paraît avoir été de la plus haute importance dans le développement génétique de ce volatile au cours des siècles :

« Les pattes du canard sont courtes, il est vrai, mais les allonger ne lui apporterait rien. »

Le Poitou rejoint depuis plusieurs années les régions traditionnellement productrices de canards et apporte sa contribution PIB national, la France étant le plus grand pays producteur européen avec 240 000 tonnes de canards par an ce qui représente tout de même quelque 80 000 000 de canards…

Mais tous ne valent pas le canard du Poitou ! Un croisement subtil de canard de Barbarie et d’une cane normande. Il faut dire que le canard de Barbarie est revenu enchaîné (Vous l’avez peut-être lu dans le journal ?) dans les soutes de Christophe Colomb au XVème siècle, qu’on le nomme aussi canard musqué ou « Muet de Moscovie ». Parce que c’est un canard qui cause pas Monsieur, et « de Moscovie » parce que cela vient de l’anglais « muscovy » qui signifie musqué.

Un mâle de Barbarie s’accommode de 4 à 6 femelles (Comme quoi il faut se méfier des barbares) et c’est pourquoi on peut dire que c’en est un qui tient bien sur ses canes...